Le naufrage programmé du porc français

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Article paru sur le site Atlantico le 15 août 2015 1/ Depuis le lundi 10 Août 2015, la cotation du Marché du Porc Breton (MPB) est suspendue, en raison du boycott mené par la Cooperl et Bigard, les deux plus gros acteurs industriels du secteur. Quelles sont les raisons exactes du différend ? Comment expliquer la situation du porc français ? Bruno Parmentier : Le coût moyen de production actuel du porc en France se situe autour de 1,55 € le kilo. Or le prix d’achat aux producteurs est descendu progressivement de 1,90 à 1,20 € depuis 2013, en raison en particulier d’une crise de surproduction en Europe. En effet, les Européens commencent à manger moins … Continuer la lecture

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Pourra-t-on encore augmenter massivement la production végétale ?

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Article paru sur le site Atlantico le 7 août 2015 La population mondiale devrait s’établir à neuf milliards d’individus en 2050. Si le régime des habitants continue d’être riche en produits carnés et laitiers, la Terre devra fournir 85% de biomasse en plus, notamment des céréales pour les élevages. Selon une étude publiée entre autres par Stephen Long, de l’Université de l’Illinois, l’optimisation de la photosynthèse permettrait de répondre efficacement à ce défi.  1/ Que penser de ce défi ? Est-il réaliste ? Bruno Parmentier : La population mondiale continue à augmenter très rapidement : songeons qu’en un jour sur Terre, nous enregistrons de l’ordre de 360 000 naissances, contre « seulement » 160 000 décès, soit 200 000 habitants … Continuer la lecture

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Le réchauffement climatique menace-t-il nos assiettes ?

Publié sur le site Atlantico le 3 août 2015

Aux Etats-Unis, la population totale des saumons du fleuve Columbia a été divisée par deux à cause de la trop forte chaleur qui réchauffe les eaux de fleuve. C’est un phénomène que l’on observe souvent ? A long terme, quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur notre alimentation ? Faut-il s’attendre à voir des espèces disparaître de notre chaîne alimentaire ? 

Bruno Parmentier : Il convient de rester très prudent sur l’interprétation d’un phénomène nouveau dont les causes sont certainement multiples. Certes, les animaux à sang froid sont particulièrement sensibles aux modifications de la température puisqu’ils sont incapables de la réguler eux-mêmes ; tous leurs processus fondamentaux tels que la reproduction, la croissance, la maturation et la migration sont fortement dépendants de cette température. En particulier, l’augmentation de la température de l’eau se traduit par une diminution de la quantité d’oxygène qu’elle contient, or cet oxygène conditionne purement et simplement la survie des poissons, ce qui semble bien être le cas cette année dans le fleuve Columbia. Ces phénomènes sont toujours amplifiés par d’autres changements, tous directement imputables à l’homme : surpêche, aménagements des cours d’eau, pollutions, dégradation de l’habitat, introductions d’espèces, fragmentation liée aux barrages, etc.

Saumon morts fleuve Columbia

Dans le fleuve Columbia aux États-Unis, près de 50% de la population totale des saumons est décédée suite aux vagues de fortes chaleurs.

Il faut bien prendre conscience que dorénavant la plupart des espèces de poissons migrateurs effectuant leur cycle de vie entre la mer et la rivière sont en danger. Songeons qu’il n’y a pas si longtemps les rivières de Bretagne regorgeaient de saumons elles-aussi, à tel point le que l’on précisait dans certains règlements d’entreprise que le patron ne pouvait servir plus de trois fois par semaine du saumon à la cantine ! Les suisses, par exemple, s’inquiètent sérieusement du devenir de leurs truites.

Pour le poisson de mer, sans parler de la surpêche, on observe un triple phénomène du aux conditions atmosphériques : migration, réduction de la taille et augmentation de la toxicité ! Le tout risque fort de faire disparaître purement et simplement la majorité de la ressource. Il ne nous reste plus que l’élevage de poissons…

Malgré le fait que les eaux de surface des océans se réchauffent trois fois moins vite que les milieux terrestres, les mouvements y sont très rapides, en moyenne de 75 Km par décennie, car il y est plus facile pour les organismes vivants de retrouver des eaux plus fraîches. Ceci n’est qu’une moyenne : le phytoplancton migre actuellement à la vitesse incroyable de plus de 400 km par décennie, certains poissons osseux comme la morue ou le zooplancton invertébré de plus de de 200 km. Même les crustacés, les mollusques et les algues vivant au fond de la mer franchissent quand même plusieurs dizaines de kilomètres par décennie (alors que les animaux terrestres migrent en moyenne de 6 km). Il est bien évident que cette fuite en avant aura une fin : on ne pourra pas stocker tous les poissons de l’océan près des pôles ! De plus les coraux des mers tropicales ne peuvent pas bouger, eux, et ne pourront donc plus servir de nourricerie pour les poissons brouteurs ; il faut donc s’attendre à de graves difficultés pour la pêche tropicale qui est une source essentielle de nourriture pour les pays du sud. Aujourd’hui capteurs nets de carbone atmosphérique, les récifs coralliens pourraient d’ailleurs devenir émetteurs dès 2030.

Le manque d’oxygène devrait également diminuer la taille des poissons dans une fourchette comprise entre 14 et 24 % d’ici 2050.

 

Migration des poissons

Changements attendus pour les poissons vivant au sein d’une région définie (encadré rouge) dans le futur, en fonction de la latitude et de la profondeur. À la suite de la réduction de la concentration en oxygène dissout dans l’eau causée par le réchauffement climatique, les poissons pourraient devenir plus petits et migrer vers les pôles. Quentin Mauguit, Futura-Sciences © adapté de Cheung et al. 2012, Nature Climate Change

Mais ce n’est pas tout : malheureusement les poissons absorbent davantage les polluants, et en particulier le mercure, lorsque les eaux se réchauffent. C’est ainsi que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) met en garde contre une consommation excessive de poissons, plus particulièrement ceux qui se nourrissent d’autres poissons, accumulant alors les produits toxiques ingérés par leurs proies. L’espadon, le marlin, le siki, le requin et la lamproie sont maintenant fortement déconseillés à la consommation.

Quelles sont les formes de notre alimentation qui risquent de disparaître ou d’être modifiée ? La sécheresse semble faire peser une menace sur les cultures et l’élevage par exemple ? 

Bruno Parmentier : Pour l’humanité, la menace la plus importante concerne probablement le riz, nourriture de base d’une bonne partie de nos contemporains. Il est actuellement cultivé sur 142 millions d’hectares en Asie, et les chercheurs estiment que 16 millions d’hectares sont menacés par la salinité, 22 millions par les inondations et 23 millions par la sécheresse ! Or la productivité de cette céréale dépend énormément de ces facteurs. Sans eau, ou avec de l’eau salée, plus de riz !

On voit bien également dans nos contrées que la culture intensive du maïs irrigué sera menacée à terme. D’ici quelques décennies, quand il n’y aura plus d’eau dans la Garonne l’été, à l’image des rivières du Sud-Est, une bonne partie de l’agriculture du Sud-ouest devra se transformer. Peut-être au profit de plantes originaires du tropique aride et donc moins dépendante de l’apport en eau pendant l’été, comme le sorgo…

La première canicule française de l’année 2015 est arrivée avant la récolte de blé, une occasion de prendre conscience que même cette culture emblématique de la civilisation française peut être menacée.

Plus anecdotiquement, notre tasse de café n’est pas non plus garantie pour l’éternité ! Les graines d’arabica (qui fournit 60 % de la production mondiale de café, autour de 5 millions de tonnes) poussent dans une fourchette de températures restreinte : de 19 °C à 25 °C. Quand le thermomètre grimpe, la photosynthèse s’en voit affectée et, dans certains cas, les arbres s’assèchent. Les caféiers pâtissent en outre de la multiplication des périodes de fortes précipitations et de sécheresses prolongées. Pour le moment, les caféiers remontent les pentes des montagnes, mais ceci aura une fin et au total, on estime que les rendements pourraient baisser de 38 à 90 % d’ici la fin du siècle !

On voit également depuis deux ans que la production européenne d’huile d’olive (qui représente 73 % de la production mondiale), est extrêmement menacée par des attaques bactériennes et d’insectes parasités favorisées par une succession d’été chauds et humides (voir l’Article Paru sur le site Atlantico le 24 novembre 2014). D’une manière générale, on va assister à un développement important des maladies cryptogamiques ou fongiques (causées par des champignons parasites) rouille, oïdium, tavelure, mildiou, gravelle, fusariose… sans savoir si nous trouverons rapidement les parades.

L’élevage français souffrira aussi énormément, de la chaleur bien sûr, de la raréfaction du fourrage, mais aussi de maladies : bien entendu, s’il fait chaud, on aura droit à toutes les maladies des pays chauds, en plus des nôtres, comme la fièvre catarrhale ovine, la peste équine, la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre du Nil occidental, la leishmaniose, la leptospirose, etc. !

Et ne parlons pas de risques de voir les invasions de criquets se répandre au nord de la Méditerranée, avec les désastres écologiques que provoquent ces nuages de dizaines de millions d’insectes qui peuvent parcourir 200 Km en une journée, dévastant la flore naturelle et les champs cultivés !

Quels types de nourriture risquent d’être les plus utilisés à l’avenir ? Qu’est-ce qui résistera le mieux au changement climatique ? 

Bruno Parmentier : Bien évidemment, l’homme n’a pas dit son dernier mot, et on trouvera certainement des variétés génétiques de certaines plantes qui résisteront davantage aux nouvelles conditions atmosphériques (chaleur, sécheresse, humidité). Mais on pourra également changer nos pratiques culturales : arrosage au goutte-à-goutte, couverture permanente des sols, agro foresterie, etc. De même pour les animaux : par exemple les troupeaux laitiers issus du croisement de vaches hollandaises Prim’holstein et de zébus Gir indiens (race Girolanda) se révèlent à la fois productifs et résistants au Brésil.

Il faut aussi espérer que nous changions notre type de consommation alimentaire, en choisissant une nourriture plus conforme aux défis de la planète. Par exemple moins de viande et de laitages, car les produits animaux sont beaucoup plus consommateurs de ressources de la planète que les simples produits végétaux. De même, d’après l’association de restaurateurs Bon pour le climat, la production d’un légume de saison frais cultivé localement génère 20 fois moins de gaz à effet de serre que celle d’un légume frais hors saison importé, 7 fois moins qu’un légume surgelé, et, en moyenne, 10 fois moins que la viande. Concrètement, pour une bavette et légumes de saison, si on passe la portion de boeuf de 200 g à 100 g et qu’on passe la portion de légumes de 100 g à 200 g, cela réduit les gaz à effet de près de 50 %. Il est alors parfaitement légitime de parler de (délicieux) « légumes de saison et bavette ».

Mais ce n’est pas nous qui devrions nous inquiéter ! Même si en France, la canicule de 2003 a provoqué entre 20 % et 30 % de baisse de la production agricole et qu’on estime qu’entre 30 et 70 % de la stagnation des rendements du blé en Europe sont attribuables aux vagues de chaleur qui nuisent au bon développement du grain. Sauf années exceptionnelles, dans les pays tempérés, les conséquences de réchauffement climatique resteront… tempérées. Il n’en est pas de même en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient, ou en Asie, qui vont subir de plein fouet les conséquences de nos inconséquences : cyclones, canicules, avancée des déserts, inondation des deltas fertiles, baisse des rendements, augmentation du risque sanitaire etc. Cela va rendre beaucoup plus difficile à atteindre l’objectif de tripler la production agricole en Afrique et de la doubler en Asie d’ici le milieu du siècle… Notre mode de vie, avec ses biftecks, ses 4/4 et son air conditionné, risque bien, au sens strict, de faire avancer la faim dans le monde, ou

 

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Crise de l’élevage : la responsabilité des politiques

Article paru le 24 juillet 2015 sur le site Atlantico

Les éleveurs français sont désespérés et nous le font savoir de façon particulièrement démonstrative. Le gouvernement lâche du lest pour tenter de calmer le jeu. Les positions se caricaturent, raison de plus pour tenter de comprendre les enjeux !

Depuis plusieurs années, un vent libéral souffle sur l’Europe agricole, et les gouvernements successifs, particulièrement celui de Nicolas Sarkozy, ont laissés faire, désespérant de convaincre nos partenaires européens. On démantèle donc toute la Politique agricole commune, disant aux agriculteurs qu’ils doivent dorénavant « répondre aux signaux du marché ». Dernier lâchage : celui du lait avec l’abandon pur et simple des quotas. Seuls les naïfs pouvaient penser que cela allait se passer sans casse !

Dans le lait, par exemple, tous les producteurs européens se sont évidemment mis à garder une ou deux bêtes de plus. Le temps qu’elles grandissent, la production de lait européenne ne peut qu’exploser, et, malgré ce qu’on nous annonce des opportunités d’exporter en Chine, le prix ne peut que s’effondrer et les petits éleveurs ne peuvent que faire faillite.

Aujourd’hui c’est de viande qu’il s’agit, et on fait semblant de découvrir qu’une négociation qui rassemble 130 000 éleveurs dispersés, 130 abattoirs et seulement 4 acheteurs est saine et équitable ! Car il n’y a plus que 4 acheteurs de nourriture qui comptent en France, les 4 groupements d’achats de la Grande distribution qui achètent les ¾ de notre nourriture. Chacun achète donc la production de 30 000 éleveurs français, et peuvent tout aussi bien s’approvisionner en Allemagne, voire au Brésil ! Quel poids les éleveurs peuvent-ils avoir pour se faire entendre, à part celui de bloquer les autoroutes et les accès aux sites touristiques ?

La simple loi du marché, il n’y a qu’à la voir à l’œuvre chez nos voisins européens, ou aux USA : c’est évidemment 10 à 20 000 éleveurs qui vont faire faillite, l’augmentation importante de la taille de nos élevages, moins de développement régional, plus de chômage, plus de malbouffe, le recours à des travailleurs bulgares ou roumains payés au prix de leurs pays dans les abattoirs, des importations sauvages de produits peu contrôlés, etc. Pourquoi fait-on semblant de la découvrir aujourd’hui, et en particulier ceux qui l’ont prôné lorsqu’ils étaient aux affaires ?

La simple loi du marché, c’est la mondialisation dans notre assiette ! Payer toujours moins certes, mais pour avoir une nourriture de plus en plus anonyme et souvent de moins en moins bonne pour la santé.

Faisons un détour historique : toutes les grandes puissances sont toujours intervenues dans la régulation de l’offre de nourriture et la conquête de leur indépendance alimentaire, depuis les empereurs de Chine ou romains, les pharaons égyptiens, jusqu’aux pères de l’Europe agricole après la guerre. En effet le niveau de la production est très fluctuant : sécheresses, inondations, canicules, grêle, maladies, etc. le rendent très incertain. De l’autre côté chacun entend bien manger tous les jours ! Si on ne fait rien, on a des années de surproduction où les prix s’effondrent et les paysans font faillite, suivies d’années de pénuries où les prix montent rapidement et où on a faim en ville. Ce système est maintenant mondialisé, et nos politiques espèrent que les échanges internationaux puissent le réguler. C’est de la folie ! Qui va croire qu’avec les tensions internationales que nous connaissons, le lait de Nouvelle Zélande pourra couler régulièrement dans le bol de nos enfants, ou la viande brésilienne remplir nos assiettes (ou même le soja argentin la mangeoire de nos animaux) ? Quand on le peut, on se doit de manger de la nourriture produite à moins de 500 km de chez soi. Mais si on veut encore des agriculteurs et des éleveurs près de nos grandes villes, il faut les… élever ! C’est-à-dire au moins leur assurer un revenu minimum en cas de crise pour leur éviter d’abattre leurs troupeaux et l’aller pointer à Pôle emploi. C’est ce que le gouvernement tente de faire actuellement en débloquant en urgence des fonds pour faire des allègements ou des reports de dettes. Mais pourquoi ne pas faire cela de façon structurelle, organisée, et attendre que la crise soit aussi profonde ?

En matière agricole et alimentaire, le non interventionnisme se paie très cher. D’accord la loi sauvage du marché mondialisé a fait des merveilles, par exemple pour les chaussettes : on a fait un appel d’offre mondial, ce sont quelques villes chinoises qui l’ont gagné, la Chine produit dorénavant les ¾ des chaussettes mondiales et plus aucune grand’mère ne reprise aucune chaussette ! Mais s’il y a un jour un grain de sable dans la machine, et qu’on manque de chaussettes en France pendant 3 mois, ce n’est pas grave, on en a tous 10 paires d’avance dans nos tiroirs. Vouloir appliquer cela à la nourriture, c’est comme jouer au loto, voire à la roulette russe : imaginons qu’un jour on découvre sur la porte de notre boulangerie la pancarte « aujourd’hui, pas de farine, pas de pain » !

Accompagner la nécessaire mutation de l’élevage français

Nous avons chacun une responsabilité dans cette crise ! Pourquoi n’achetons-nous pas français, chez nous, et surtout pour commencer dans nos cantines scolaires, d’entreprises ou de collectivités ? La viande, comme le reste, mais à commencer par la viande évidemment. L’idée de promouvoir réellement un label « viande française » sans tricheries est excellente ! D’autant que nous sommes un des pays les plus efficaces au monde en matière de contrôles sanitaires.

Mais souvenons-nous aussi que l’agriculture française est encore largement exportatrice ; se réfugier dans un protectionnisme strict n’aidera pas tous les agriculteurs et ne pourra que nuire à notre agriculture in fine…

Mangeons donc, chaque fois que possible, local, équitable, et…de qualité ! Cela nous coutera plus cher, et alors ? Dans les années 60 on consacrait plus du quart de nos revenus à la nourriture, aujourd’hui 13 % en moyenne. Voulons-nous faire comme les allemands qui en sont à 10 % ? Hier on consacrait deux fois plus de revenus à nous nourrir qu’à nous loger, aujourd’hui deux fois moins ; on va bientôt dépenser plus pour nos loisirs que pour manger ! Pourquoi avons-nous admis que c’est sur les économies de nourriture que nous devons payer notre téléphone portable ? Sans compter que la « malbouffe » génère de plus en plus de dépenses médicales ; il serait plus simple de bien manger et d’être moins malade non ?

Et en plus, pour la viande et le lait c’est encore plus compliqué, car on en mange deux fois plus que dans les années 60, plus de 80 et 90 kilos chaque année, et c’est dorénavant beaucoup trop pour notre santé, car cela provoque diabètes, obésité, athérosclérose, cancers, etc., et aussi pour les équilibres écologiques de la planète. Nous commençons à nous en apercevoir et la consommation de ces produits n’augmente plus. Et ce n’est pas en finançant sur les deniers publics des campagnes de promotion de la viande qu’on résoudra le problème de fond.

Nous devrons accompagner une énorme mutation de notre élevage, comme nous avons fini par le faire dans les années 60 et 70 pour le vin, alors que notre consommation commençait à baisser de 140 litres à 42 litres par an et que les viticulteurs étalaient eux-aussi violemment leur désespoir : un changement radical de la quantité vers la qualité pour, in fine, consommer moins, mais « que du bon, que du cher ».

A terme, on ne produira en France que les animaux qu’on pourra nourrir avec les végétaux français (plus d’importations de soja et de maïs sud-américains !), et que de la qualité, toutes les qualités qu’on pourra imaginer, vendue nettement plus chère. Observons que, lors de la précédente crise du lait, tout allait bien en Franche-Comté chez les producteurs de Comté et dans les Alpes chez ceux de Reblochon, et que, quand les bonnets rouges bretons protestaient contre la fermeture d’abattoirs de poulets, tout allait bien chez les producteurs de poulet de Loué, de Bresse et des Landes.

Ce nécessaire changement sera difficile, long et douloureux, et, pour le faire, nos éleveurs surendettés ont vraiment besoin de notre aide. D’autant plus que nous avons légitimement de plus en plus d’exigences environnementales, ce qui les oblige à investir, et que les ressources non renouvelables deviennent de plus en plus rares et chères : engrais, énergie, pesticides. Mais on peut gagner ce combat, si on veut le mener collectivement : songeons qu’aujourd’hui il y a toujours des viticulteurs entre Narbonne et Carcassonne, et qu’on n’y produit plus que du bon vin !

 

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Manger « bon pour le climat », ça peut aussi être bon pour les papilles, et pour le moral !

Ayant fait la connaissance de François Pasteau lors de l’enregistrement d’une émission sur RTL sur le thème de la lutte contre le réchauffement de la planète, j’étais curieux d’aller manger dans son restaurant parisien L’épi Dupin (11, rue Dupin, à Sèvres Babylone) pour comprendre ce que pouvait vouloir dire « Manger bon pour le climat » comme l’affirme l’association de restaurateurs qu’il préside
François Pasteau Epi Dupin

Une équipe enthousiaste, au service du goût et de la planète

Les grands principes qu’ils défendent sont proches de ceux qui traversent ce blog : choisir des produits de saison, favoriser le local, faire la part belle au végétal, utiliser des produits issus de pratiques culturales vertueuses, limiter le gaspillage et valoriser les déchets. Restait à voir ça dans la pratique !

Logo Bon pour le climat

Tout d’abord, il s’agit d’un vrai restaurant, où on ne sert que ce qu’on cuisine ; ça paraît tellement évident, et pourtant rappelons-nous que, dans la plupart des restaurants français, on se contente, pour l’essentiel de réchauffer des plats tout faits surgelés ! Un signe que ne trompe pas : la carte est limitée : 4 ou 5 entrées, autant de plats et autant de dessert ! Toujours se méfier des cartes trop longues, elles sont… louches !

Mais surtout, pour la première fois en France (en ce qui me concerne), la présentation est inversée. Le plat de résistance est un plat de légumes accompagné de viande ou de poisson, et non plus un plat de viande et de poisson accompagné de légumes ! Par exemple, pour ce mercredi 8 juillet, nous avions le choix entre « aubergines façon thaï, fondue de blettes au condiment carotte, étuvée d’épinards et carottes aux citrons confits, fricassée de petits pois et oignons nouveaux, et écrasé de pommes de terre aux aromates ! Et, bien évidemment, des légumes de saison, car, comme ils le rappellent : un légume de saison frais cultivé localement génère 20 fois moins de gaz à effet de serre qu’un légume frais hors saison importé, 7 fois moins qu’un légume surgelé, et, en moyenne, 10 fois moins que la viande.

Exemple : pour une bavette et légumes de saison, si on passe la portion de boeuf de 200 g à 100 g et qu’on passe la portion de légumes de 100 g à 200 g, cela réduit les gaz à effet de près de 50 %. Il est alors parfaitement légitime de parler de « légumes de saison et bavette ».

Que les éleveurs de s’inquiètent pas : il s’agit bien, en France, de manger moins de viande, mais uniquement de la viande de qualité, issue d’animaux nourris aux végétaux français, et payée plus cher !

Et, bien entendu au bout de cette logique, on présente un plat entièrement végétarien au milieu des 5 plats de résistances de la carte !

Leur site donne de façon très simple le poids de gaz à effet de serre par produit (en kilo de gaz carbonique par kilo mangé), ce qui permet à chacun, restaurateur ou maitresse de maison, de faire ses choix en connaissance de cause. Par exemple :

  • Fruit ou légume frais de saison produit localement : 0,15
  • Fruit ou légume frais hors saison importé : 3
  • Farine de blé  (et pain) : 0,6
  • Beurre, production locale : 9,1
  • Poulet, production locale : 2,1
  • Veau, production locale : 14,0

Il va sans dire que ce restaurant recycle également au mieux ses déchets… mais ça va mieux en l’écrivant ! Que les poissons viennent de la « pêche durable ». Que le café, tout ce qu’il y a de plus « équitable », a été torréfié par un artisan local. Et qu’un maximum de produits sont locaux, c’est-à-dire en l’occurrence viennent de la région Île-de-France. Ils sont aussi vendus dans le magasin qu’ils ont ouvert en face dans même rue Dupin.

Et, bien entendu, je n’aurais pas fait ce « post » si je ne m’étais pas régalé, en particulier avec « l’étuvée d’épinards et carottes aux citrons confis, bas de carré de veau ». Il faut signaler que le carré de veau (pas si petit que ça d’ailleurs) avait été cuit 30 heures à 70°, je ne vous dis pas !

Mais je me suis également régalé de l’ambiance ; on sent qu’il y ait une équipe et ils y croient, tous. Ma parole, auraient-il lu l’encyclique du Pape François, qui déclare que le respect de la planète et le respect de son prochain ne sont qu’une seule et même attitude…

Allez, trois derniers efforts monsieur François Pasteau : Donnez-nous le détail de l’assiette végétarienne, au lieu de la mettre dans une sorte de ghetto dans votre carte… Puis, puisque c’est la loi dorénavant, signalez les allergisants dans vos différents plats. Et enfin, faites chaque jour au moins une entrée, un plat et surtout un dessert garanti sans gluten ni lait !

Carte restau Epi Dupin

 

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Crise de l’élevage sur TF1

Pour info, je dirai quelques phrases dans un reportage sur la crise de l’élevage français qui passera (sauf info choc) dans le journal de 20 h de Claire Chazal dimanche 5 juillet…

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Vivre avec les canicules sur C dans l’Air

Pour revoir l’émission C dans l’air du mercredi 1er juillet sur la nécessaire adaptation de nos modes de vie à cause du réchauffement et de la multiplication des canicules :

https://www.youtube.com/watch?v=cnSNvmvxDI0

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Que mangeons-nous vraiment sur France 3

J’ai participé à l’excellent film documentaire présenté lundi 29 juin à 20 h 50 sur France 3 : « Que mangeons-nous vraiment ? ». (95 mn). Visionnage en replay possible à l’adresse suivante jusqu’au 6 juillet :

http://www.france3.fr/emission/que-mangeons-nous-vraiment

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Loué sois-tu, Pape écolo, de te centrer sur les vrais problèmes

L’encyclique « Loué sois-tu » du Pape François pourrait bien être l’acte le plus important de son pontificat que beaucoup annoncent devoir être court.

Enfin, le Pape et l’Eglise catholique s’occupent des choses vraiment sérieuses, des vrais problèmes que doit affronter l’humanité au XXIe siècle. Jusque-là on les avait surtout remarqués comme étant, en quelque sorte, obsédés par la famille et les questions sexuelles…

Le réchauffement de la planète (et d’une manière plus générale sa conservation en bon état pour les générations futures), et la faim dans le monde (et plus généralement la justice sociale) sont finalement les deux problèmes qui conditionnent tous les autres, et en particulier la paix dans le monde. Comme je l’ai écrit en conclusion de mon livre Faim zéro, en finir avec la faim dans le monde, si nous ne les affrontons pas, avec une volonté forte, implacable, constante, organisée et communicative des citoyens du monde, de leurs organisations et leurs gouvernements, le XXIe siècle sera bien dur à vivre pour nos enfants.

Il est frappant de constater que les Nations unies en sont arrivées au même point : les deux grands programmes de cette organisation internationale sont bien le défi Faim zéro et l’accord sur le changement climatique !

Mais sur ces deux questions, la mobilisation des opinions publiques est absolument fondamentale, tant leur solution oblige à revoir de fond en comble tout l’organisation du monde. C’est pourquoi la mobilisation des grands leaders d’opinion est absolument indispensable. Le Pape François est probablement aujourd’hui l’homme dont la parole peut compter le plus sur Terre pour changer les cœurs et les esprits. C’est pourquoi son engagement extrêmement clair sur ces deux problématiques représente une avancée considérable, qu’il convient de saluer !

Surtout qu’il les lie d’une manière particulièrement claire : « Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solutions requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus, et simultanément pour préserver la nature139L’environnement humain et l’environnement naturel se dégradent ensemble et nous ne pourrons pas affronter adéquatement la dégradation de l’environnement si nous ne prêtons pas attention aux causes qui sont en rapport avec la dégradation humaine et sociale48… Une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres49 Tout est lié. Il faut donc une préoccupation pour l’environnement unie à un amour sincère envers les êtres humains, et un engagement constant de la société91… La protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément141. »

Il reste à espérer que dans chaque paroisse on se saisisse de ce texte, que chaque prêtre s’en inspire pour ses sermons dominicaux, que de très nombreux de « hommes de bonne volonté » pour qui le Pape écrit pourront le lire, et que les décideurs de la Conférence de Paris sur le réchauffement de la

C’est pourquoi, au-delà des titres des journaux, j’ai tenté de lire sans attendre l’intégralité de ce texte, dont je me permets de relever ici quelques citations qui n’ont pas besoin de commentaires.

8 « Nous sommes appelés à reconnaître notre contribution -petite ou grande- à la défiguration de la planète et à la destruction de la création… Que les hommes dégradent l’intégrité de la terre en provoquant le changement climatique, en dépouillant la terre de ses forêts naturelles ou en détruisant ses zones humides, que les hommes portent préjudice à leurs semblables par des maladies en contaminant les eaux, le sol, l’air et l’environnement par des substances polluantes, tout cela, ce se sont des péchés ; un crime contre la nature est un crime contre nous-mêmes et un péché contre Dieu ».

13-14 « Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toutes les familles humaines dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer… J’adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète ».

22 «  Le système industriel n’a pas développé, en fin de cycle de production et de consommation, la capacité d’absorber et de réutiliser déchets et ordures. On n’est pas encore arrivé à adopter un modèle circulaire de production qui assure des ressources pour tous comme pour les générations futures, et qui suppose de limiter au maximum l’utilisation des ressources non renouvelables, d’en modérer la consommation, de maximiser l’efficacité de leur exploitation, de les réutiliser et de les recycler. »

23 « Le climat est un bien commun de tous et pour tous… L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent ».

24-25 « Ce siècle pourrait être témoin de changements climatiques inédits et d’une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous… Le changement climatique est un problème global aux graves répercussions environnementales, sociales, économiques, distributives ainsi que politiques, et constitue l’un des principaux défis actuels de l’humanité ».

25 « L’augmentation du nombre d’immigrants fuyant la misère, accru par la dégradation environnementale, est tragique… Le manque de réaction face à ces drames de nos frères et sœurs et un signe de la perte de ce sens de responsabilité à l’égard de nos semblables, sur lequel se fonde toute société civile ».

26 « Beaucoup de ceux qui détiennent plus de ressources et de pouvoir économique ou politique semblent surtout s’évertuer à masquer les problèmes et à occulter les symptômes, en essayant seulement de réduire certains impacts négatifs du changement climatique… Il devient urgent est impérieux de développer des politiques pour que, les prochaines années, l’émission de dioxyde de carbone et d’autres gaz hautement polluants soient réduite de façon drastique ».

29-30 « Un problème particulièrement sérieux est la qualité de l’eau disponible pour les plus pauvres, ce qui provoque beaucoup de morts tous les jours… L’accès à l’eau potable et sûre est un droit humain primordial, fondamental et universel, parce qu’il détermine la survie des personnes, et par conséquent il est une condition pour l’exercice des autres droits humains ».

34 « Les efforts des scientifiques et des techniciens, qui essaient d’apporter des solutions aux problèmes crées par l’être humain sont louables et parfois admirables. Mais en regardant ce monde, nous remarquons que ce niveau d’intervention humaine, fréquemment au service de la finance et du consumérisme, fait que la terre où nous vivons devient en réalité moins riche et moins belle, toujours plus limitée et plus grise, tandis qu’en même temps le développement de la technologie et des offres de consommation continue de progresser sans limite. »

36 « La sauvegarde des écosystèmes suppose un regard qui aille au-delà de l’immédiat, car lorsqu’on cherche seulement un rendement économique rapide et facile, leur préservation n’intéresse réellement personne. »

42-44 « Il est nécessaire d’investir beaucoup plus dans la recherche pour mieux comprendre le comportement des écosystèmes et analyser adéquatement les divers paramètres de l’impact de toute modification importante de l’environnement… Les habitants de cette planète ne sont pas faits pour vivre en étant toujours plus envahis par le ciment, l’asphalte, le verre et les métaux, privés de contact physique avec la nature ».

50 « Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de penser un monde différent, certains se contentent seulement de proposer une réduction de la natalité… Il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire. Accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains est une façon de ne pas affronter les problèmes. On prétend légitimer ainsi le modèle de distribution actuelle où une minorité se croit le droit de consommer dans une proportion qu’il serait impossible de généraliser, parce que la planète ne pourrait même pas contenir les déchets d’une telle consommation. En outre, nous savons qu’on gaspille approximativement un tiers des aliments qui sont produits, et que, lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si on volait la nourriture de la table du pauvre. »

57 «  C’est le pouvoir lié au secteur financier qui résiste le plus à cet effort, et les projets politiques n’ont pas habituellement cette largeur de vue. Pourquoi veut-on préserver aujourd’hui un pouvoir qui laissera dans l’histoire le souvenir de son incapacité à intervenir quand il était urgent et nécessaire de la faire ? »

93-95 «  La terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous… Le principe de subordination de la propriété privée à la destination universelle des biens et, par conséquent, le droit universel à leur usage, est une règle d’or du comportement social et le premier principe de l’ordre éthico-social… (Que signifie) le commandement « Tu ne tueras point » quand vingt pour cent de la population mondiale consomme les ressources de telle manière qu’ils volent aux nations pauvres et aux futures générations, ce dont elles ont besoin pour survivre. »

109-111 « Les leçons de la crise financière mondiale n’ont pas été retenues, et on prend en compte les leçons de la dégradation de l’environnement avec beaucoup de lenteur… La culture écologique ne peut pas se réduire à une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui sont en train d’apparaître par rapport à la dégradation de l’environnement, à l’épuisement des ressources naturelles et à la pollution. Elle devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui constitueraient une résistance face à l’avancée du paradigme technocratique ».

119-122 « Nous ne pouvons pas prétendre soigner notre relation à la nature et l’environnement sans assainir toutes les relations fondamentales de l’être humain…. Quand l’être humain se met lui-même au centre, il finit par donner la priorité absolue à ses intérêts de circonstances, et tout le reste devient relatif ».

129 « Il y a une grande variété de systèmes alimentaires ruraux de petite dimension qui continuent à alimenter la plus grande partie de la population mondiale, en utilisant une faible proportion du territoire et de l’eau, et en produisant peu de déchets… Les autorités ont le droit et la responsabilité de prendre des mesures de soutien clair et ferme aux petits producteurs et à la variété de la production… Il peut parfois être nécessaire de mettre des limites à ceux qui ont plus de moyens et de pouvoir financier ».

160 « Il est nécessaire de réaliser que ce qui est en jeu, c’est notre propre dignité. Nous sommes nous-mêmes les premiers à avoir intérêt à laisser une planète habitable à l’humanité qui succédera. C’est un drame pour nous-mêmes, parce que cela met en crise le sens de notre propre passage sur cette terre ».

164 « Un consensus mondial devient indispensable, qui conduirait, par exemple, à programmer une agriculture durable et diversifiée, à développer des formes d’énergies renouvelables et peu polluantes, à promouvoir un meilleur rendement énergétique, une gestion plus adéquate des ressources forestières et marines, à assurer l’accès à l’eau potable pour tous ».

Merci, Pape François, pour ce texte qui nous interpelle sur le fond, et qui nous provoque à agir de façon beaucoup plus fondamentale et beaucoup plus centrée sur les vrais problèmes de la planète. Espérons qu’il puisse, avec le milliard de chrétiens nouvellement mobilisés et tous les hommes de bonne volonté auquel il s’adresse, et pour commencer moi-même et chacun de vous, lecteur, à faire bouger les lignes !

 

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Miel, abeilles et sauvegarde de la planète

Je participe à un débat qui fait suite au film Miel en banlieue, de Florent Kilandijan et Adrien Urbain, où l’on apprend que les ruches parisiennes donnent 40 kilos de miel quand celles de la campagne n’arrivent qu’à 25 kilos, et que le tiers de nos ruches meurent chaque année. Il y a urgence absolue à nous reprendre, pour sauvegarder la planète et notre alimentation !

Diffusions sur la chaîne Public Sénat samedi 20 juin à 22h, dimanche 21 juin à 18h, lundi 22 juin à 17h15, samedi 27 juin à 15h15 et dimanche 28 juin à 10h.

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